Avant d’examiner l’essence des phénomènes, il est nécessaire d’identifier l’ensemble de phénomènes sur lequel on travaille. L’usage en général, et l’usage scientifique en particulier : usages dérivés de la compréhension de l’essence de la question. Dont notre définition doit fournir l’exposition.
Idéel (def) : ajd synonyme pour “concevable”, phénomènes immanents à la conscience -> représentés, imaginés ou pensés. Dans cette définition tout ce qui existe en dehors de la conscience est matériel et donc non-idéel. Pdv du matérialisme : absurde de parler de l’idéel sans individu pensant. Marx = bei mir ist umgekehrt das Ideelle nichts andres als das im Menschenkopf umgesetzte und übersetzte Materielle. (postface du Capital).
Ex la forme-valeur : idéel mais n’existe pas que dans la conscience. Existe objectivement. L’idéalisme intelligent (Platon par ex) suspecte bien le passage du matériel dans l’idéel et vice-versa.
Kant. Première critique : n’explicite pas le terme “idéalité” mais l’utilise comme un prédicat déjà construit. Parle de l‘“idéalité transcendentale” du temps et de l’espace -> les choses possèdent une détermination spatio-temporel SEULEMENT dans la conscience et grâce à elle mais pas en elle-même, avant et en dehors de leur apparation dans la conscience. Idéalité def = nature “pure” et a priori de la conscience en tant que tel, sans connection externe. L’élement matériel de la cognition est atteint par les sens, qui nous assurent de l’existence (et seulement ça) de choses en soi. La seule chose qu’on sait des choses-en-soi c’est qu’elles existent.
CCL° = l’idéal est tout ce qu’on connait du monde à part sa simple existence, son être en soi. Ce dernier est non-idéel et donc non-cognosible. Toutes les qualités/attributs d’une chose sont le résultat de notre propre perception et de son organisation.
Marx en parle dans sa thèse : l’exemple de Kant (thalers etc) renforce la preuve ontologique au lieu de la réfuter. Les thalers réels ont la même existence que les dieux imaginés. En fait la conscience sociale (def) =/= somme des consciences individuelles mais un sytème historiquement formé et qui se développe de “notions objectives”, formes et schémas de l”esprit objectif” (du peuple ou de l’humanité etc). Toutes ces formes et schémas de conscience sociale détermine de façon complètement “externe” la conscience et la volonté individuelle.
Platon = topos noetos. Sous forme mystifiée, dépendance de l’activité mentale de l’individu à l’égard du système de culture établi avant lui et indépendant de lui est mise en lumière.
CCl° = idéel =/= psychique (ce qui concerne l’activité mentale en général).
Idéalité : forme du processus de réflexion de la réalité objective dans l’activité mentale, qui est sociale et humaine dans son origine et son essence.
Caractéristique des images établies matériellement (objectivé, matérialisé, réifiées positivement) de la culture humaine sociale.
CCL° : idéalité = forme d’activité humaine sociale représentée (dargestellt) dans une chose.
L’existence de cet objet spécifiquement humain - le monde des choses créées par l’homme pour l’homme, et donc des choses dont les formes sont des formes réifiées de l’activité humaine (le travail), et certainement pas les formes qui leur sont naturellement inhérentes - est la condition de l’existence de la conscience et de la volonté. Et certainement pas l’inverse, ce n’est pas la conscience et la volonté qui sont la condition et le préalable à l’existence de cet objet unique, et encore moins sa « cause ».
La conscience et la volonté qui naissent dans l’esprit de l’individu humain sont la conséquence directe du fait que ce à quoi il est confronté en tant qu’objet de son activité vitale n’est pas la nature en tant que telle, mais la nature transformée par le travail des générations précédentes, façonnée par le travail humain, la nature dans les formes de l’activité vitale humaine.
La conscience et la volonté ne deviennent des formes nécessaires d’activité mentale que là où l’individu est contraint de contrôler son propre corps organique en réponse non pas aux exigences organiques (naturelles) de ce corps, mais aux exigences présentées de l’extérieur, par les « règles » acceptées dans la société dans laquelle il est né. Ce n’est que dans ces conditions que l’individu est contraint de se distinguer de son propre corps organique. Ces règles ne lui sont pas transmises par la naissance, par ses gènes, mais lui sont imposées de l’extérieur, dictées par la culture et non par la nature.
Conscience (def) : formes mentales de l’expression du plan idéel de l’activité vitale. Son expression, sa réalisation.
L’« idéalité » : nécessairement liée à la conscience et à la volonté MAIS =/= matérialisme pré-marxiste décrit cette connexion -> pas « aspect » ou « forme de manifestation » de la sphère de la conscience et de la volonté. En fait : le caractère conscient et volontaire de la mentalité humaine est une forme de manifestation, un « aspect » ou une expression mentale du plan idéel (c’est-à-dire socio-historiquement généré) des relations entre l’homme et la nature.
La forme idéelle = la forme d’une chose créée par le travail humain social. Ou, inversement, la forme du travail réalisée dans la substance de la nature, « incarnée » en elle, « aliénée » en elle, « réalisée » en elle et, par conséquent, se présentant à l’homme créateur sous la forme d’une chose ou d’une relation entre des choses dans laquelle l’homme et son travail les ont placées.
Exemple étoiles.
CCL° : idéel n’existe QUE dans le mouvement réciproque des deux métamorphoses opposées -> formes de l’activité et formes des choses.